Un foncier agricole à valoriser
Un premier état des lieux de l’agriculture nous a orientés vers une démarche de valorisation du foncier agricole. En effet, la forte identité agricole du Pays de l’Isle en Périgord fait partie des atouts du territoire que nous nous devons de protéger. Les chiffres du foncier agricole sont venus appuyer notre orientation :
- Le foncier agricole représente près de 500 km2, soit plus d’un quart de la surface du Pays
- Plus d’un actif sur quatre en Dordogne travaille dans les secteurs agricole et agroalimentaire
- Le Pays compte plus de 1 300 producteurs dont plus de 100 en agriculture biologique
- Environ 1 départ engendre 1 installation
- 60 % de ces installations se font hors du cadre familial
Ainsi, le foncier agricole apparaît comme un enjeu central dans les actions qui seront menées dans le cadre du PAT. C’est pourquoi, nous avons décidé de nous concentrer sur la préservation des terres agricoles existantes. En parallèle, toujours dans l’objectif de développer notre souveraineté alimentaire, nous prévoyons d’organiser une veille sur les mouvements fonciers. Cette veille nous donnera une visibilité sur les terres à récupérer, notamment dans le cadre de l’aide à l’installation de nouveaux producteurs.
Enfin, dans le cadre de l’aide à l’installation et des transmissions d’exploitations nous allons travailler avec les organismes de formation et d’accompagnement du territoire pour permettre aux porteurs de projets agricoles d’acquérir les compétences nécessaires à la conduite d’une exploitation agricole sécurisée.
Pour cela, nous travaillons avec les communautés de communes ou agglomérations et nos partenaires : SAFER Nouvelle-Aquitaine, Chambre d’agriculture 24, CAAP 24, …
Les chiffres du foncier agricole
Les chiffres du foncier agricole démontrent l’importance de l’agriculture dans nos paysages et notre économie. Ainsi, nous avons constaté que l’activité agricole concerne plus d’un quart de la surface du Pays de l’Isle en Périgord, soit près de 500 km2. Aussi, plus d’un actif sur quatre dans le département travaille dans l’agriculture ou l’agroalimentaire.
Concernant les entités agricoles, notre territoire compte plus de 1 300 producteurs dont plus de 100 en agriculture biologique.
Territoire majeur de l’agriculture locale, le Pays de l’Isle en Périgord possède donc le terreau nécessaire au développement d’une filière centrale pour l’instauration d’une alimentation durable, localisée et accessible à tous les habitants du territoire.
Plusieurs actions du PAT visent à suivre les différentes évolutions du foncier agricole. Cela passe notamment par la création d’un observatoire des exploitations.
Développer la diversification des cultures
Afin de rendre possible la préparation de menus 100% locaux, développer la diversification des cultures fait partie des pistes que nous avons identifiées. Proche des consommateurs (l’agritourisme est très actif dans le Pays de l’Isle en Périgord) et attachée à la qualité (de très nombreux produits bénéficient de Signes officiels de qualité (SIQO) dont le label AB), notre agriculture est très diversifiée. Pourtant, le maraichage et l’arboriculture restent peu développés. Ils se concentrent surtout autour de la culture de la fraise et de la noix. Ainsi, le maraîchage représente 60 hectares sur le Pays de l’Isle en Périgord (source : Chambre Agriculture), ce qui répond aux besoins de seulement 8 % de la population du territoire.
Tous ces éléments démontrent la nécessité de la diversification autant sur le territoire qu’au sein des exploitations elles-mêmes.
L’accès au foncier agricole
Développer une agriculture c’est aussi faciliter l’accès au foncier agricole. Globalement, nous avons pu constater qu’environ 1 départ d’agriculteur (cessation d’activité ou retraite) engendre 1 installation, les installations se faisant de façon notable sur des surfaces plus petites. Par ailleurs, environ 60 % de ces installations se font hors du cadre familial. Ce qui signifie que ces repreneurs se trouvent a priori sans connaissance du monde agricole. De fait, l’accès au foncier doit aller de pair avec l’acquisition de compétences techniques, indispensables à la réussite de ces installations.
Nous retrouvons cette tendance du côté des Point Accueil Installation et Transmission où 65 % des porteurs de projets en agriculture qui se manifestent ne sont titulaires d’aucun diplôme agricole. Pour répondre à ce besoin, des formations diplômantes en agriculture reconnues sont à disposition sur le territoire comme le BTSA Analyse, conduite et stratégie de l’entreprise agricole, ou le Brevet Professionnel Responsable d’Exploitation Agricole. Cette dernière formation est particulièrement intéressante pour les porteurs de projets qui souhaitent s’installer hors d’un cadre familial. Sa formule condensée peut être complétée par les organismes professionnels agricoles qui mettent en place des stages, des formations pratiques au contact des producteurs.
Afin de rester en veille sur les différents mouvements, le PAT a construit avec plusieurs partenaires (les EPCI du territoire, la Maison des Paysans et la Chambre d’Agriculture) un outil de repérage des cédants pour anticiper les transmissions. Ceci nous permettra notamment de rapprocher ces cédants avec les repreneurs identifiés.